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Chantelle a le plaisir de présenter Common Language, un nouveau magazine offrant une perspective différente sur la lingerie et la société.
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Toutes les histoires
Nos sociétés, de plus en plus binarisées, ont tendance à exacerber les différences. Aujourd'hui, il est devenu courant d'opposer deux concepts en empruntant des raccourcis sémantiques. La façon dont on présente la victoire et la défaite, trop souvent réduites à une opposition simpliste entre gagnants et perdants, en est l'exemple le plus symptomatique, sans nuance. Il ne s'agit pas de remettre en cause les résultats, mais de rééquilibrer les valeurs qu'on leur associe, comme en témoignent plusieurs de nos invitées dans ce dossier consacré à la place des femmes dans le sport. Le culte de la performance et l'esprit de compétition forment un terreau fertile aux troubles de la santé mentale.
Un cercle vertueux
Quel rôle à l'art dans nos sociétés ? Parmi les rencontres de ce onzième numéro de Common Language, la réalisatrice française Euzhan Palcy a évoqué avec nous le discours qu'elle a prononcé lors de la remise de l'Oscar d'honneur qui lui a été décerné en 2022. Elle y parlait de sa caméra comme d'une arme miraculeuse, un outil pour guérir, qui lui permettait d'apaiser les blessures de l'Histoire. Une allégorie précieuse qui résonne avec force en ces temps troublés.
Une géographie spirituelle
Malgré leurs différences, un point commun relie les invitées de ce dixième numéro de Common Language. Toutes évoquent un rapport à la géographie. Bien évidemment, il n'est pas littéral, et si certaines questionnent les frontières, qu'elles soient artistiques ou politiques, ici elles parlent plutôt d'une géographie spirituelle. A l'image de la réalisatrice et autrice Axelle Jah Nike qui s'inspire de l'écrivaine Bell Hooks, qui publiera en 1984 l'ouvrage Feminist Theory, from Margin to Center, de la marge au centre. L'américaine est également l'une des références de l'architecte Meriem Chabani, co-créatrice de l'agence New South qui, comme son nom l'indique, s'évertue de revoir notre conception des "Suds".
Les mythes de demain
A-t-on toujours besoin des mythes ? Nos sociétés modernes n'aiment rien tant que les contradictions, et c'est justement pour cela que les mythes nous sont toujours utiles. En nous aidant à comprendre ce qui entoure, ils agissent comme des repères. Mais il semble judicieux, pour ne pas dire essentiel, d'y introduire de nouveaux protagonistes, des figures à même de convoquer la complexité de notre époque. Par le plus grands des hasards, et alors que cela n'est pas toujours leur domaine de prédilection, les invitées de ce neuvièmes numéro de Common Language ont toutes un rapport très fort à l'écriture. Comme si les mots retrouvaient leur force malgré la domination des images.
Cette idée d'harmonie
Mens sana in corpore sano. Un esprit sain dans un corps sain. Plus que répandue, la formule a perdu de son sens au fil du temps, séparant la chair de l'âme. Pourtant, les deux sont intrinsèquement liés. Hippocrate affirmait que : "L'Homme doit harmoniser l'esprit et le corps." Et c'est cette idée d'harmonie qui est au centre de ce nouveau numéro de Common Language. Des mondes intérieurs aux mondes physiques, les chemins de traverse sont parfois sinueux mais toujours passionnants. Les invités de ces pages sont autant d'exemples que témoignent de cette richesse.
Une multitude de nuances
Si vous êtes familier avec Common Language, alors il ne vous aura pas échappé que ce nouveau numéro est différent. Si son contenu éditorial se concentre toujours sur les femmes que nous trouvons inspirantes, son format se renouvelle. Cette transformation est avant tout une manière de célébrer trois années d’existence, et surtout nos invités qui, par leurs témoignages et leurs mots, ont contribué à façonner l’identité de ce magazine. C’est aussi un écho à la thématique de ce septième numéro, qui explore l’idée de « nouvelles séductions ». Comment appréhender et redéfinir la séduction, un état d’être qu’il est difficile de théoriser ? Une première partie de notre réponse a été de célébrer les corps, dans toute la diversité de leurs peaux, de leurs formes, de leurs attitudes, bref, de rendre hommage à la sensualité. Ingénue ou érotique, cérébrale ou physique, elle est tout sauf dogmatique et se décline dans une multitude de nuances
Ouvrir les possibles
Le rêve, celui qui s’épanouit dans le sommeil, dégage souvent par son caractère éphémère un certain parfum d’amertume. À peine l’esprit se réveille qu’il devient nostalgique d’un moment qu’il ne retrouvera – sans doute – jamais. Le rêve éveillé est quant à lui porteur d’une énergie galvanisante. Il ouvre les possibles, s’impose comme une force créative et s’affirme en rempart contre la morosité. Face aux inquiétudes de l’époque, il nous a semblé important de le célébrer à travers ce numéro. Qu’il soit abordé sous un angle scientifique, à travers le travail de l’artiste et philosophe Marion Roche, ou psychanalytique, grâce aux clés de lecture fournies par l’onirologue Tristan-Frédéric Moir, le rêve se déploie dans toutes les disciplines. L’histoire de l’art n’est pas en reste. Le mouvement surréaliste pour qui l’exploration du monde onirique permettait de reconnecter l’Homme avec son intériorité s’est développé au début du XXe siècle.
Redécouvrir notre territoire
Si les précédents numéros de Common Language nous ont fait voyager à travers des pays lointains et leurs cultures –parmi lesquels le Japon, le Sénégal ou encore les États-Unis d’Amérique –, ce cinquième volume propose une destination qui peut sembler sans doute plus familière puisqu’il est consacré à la France. Face aux transformations induites par la crise sanitaire, il nous a semblé essentiel de redécouvrir notre territoire, de plonger dans ses paysages, de partager ses talents, de transmettre ses histoires. Ainsi, ce numéro accueille deux danseuses aux profils très différents mais qui partagent la même passion: l’étoile Letizia Galloni et la reine du wacking Mariana Benenge. Toutes deux se sont également distinguées par leur prise de parole au service de causes importantes. Un engagement que l’on retrouve chez l’écrivaine Grace Ly qui, par son livre mais aussi par les discussions qu’elle met en place, ouvre le dialogue et rappelle que nous avons toujours à apprendre des autres. C’est enfin l’imaginaire débridé de Bonnie Banane, chanteuse qui fait sonner la langue française comme personne.
Nouveaux récits
Qu'ils soient dans leur pratique populaires ou contestataires, débutants ou confirmés, agacés ou apaisés, les invités de ce quatrième numéro ont pour dénominateur commun la même passion sans barrières. Il y a celles qui font danser les mots, comme la poétesse I.S. Jones ou la musicienne Wavy The Creator. Il y a celles qui inventent des mondes, comme l'artiste Zohra Opoku dont l'œuvre ne cesse de tisser des liens entre récits intimes et grande histoire. Engagement et diversité sont donc mis à l'honneur à travers ce numéro qui nous fait également redécouvrir les pays de l'Afrique de l'Ouest, du Sénégal au Nigeria en passant par le Ghana, tant pour la beauté de leurs paysages que pour la richesse de leurs cultures. Alors que le monde fait face à la pandémie et que les inégalités se crient à travers des mouvements essentiels comme Black Lives Matter, il nous semble important d'accueillir et partager ces regards contemporains, multiples, complémentaires. Aller à la rencontre de l'autre, s'ouvrir à d'autres perspectives, se plonger dans des récits étrangers à sa propre histoire, cela permet de mieux comprendre. Initiée par le Groupe Chantelle, notre publication ne se veut pas exhaustive. Il nous faudrait tant d'espace et de temps pour mettre en lumière tous les talents, les histoires et les vies que nous aimerions faire connaître. Il ne s'agit donc pas d'offrir un objet parfait, mais d'initier le dialogue. Lancer les premiers mots. Avant de les poursuivre, au détour d'une conversation.
Au delà des apparences
Archipel vaste et contrasté, riche d'une culture singulière et enviée, le Japon reste une terre de mystères dont les nombreux secrets ne cessent de fasciner. Dans ce troisième numéro de Common Language, l'équilibre entre tradition et modernité si spécifique à la culture japonaise se décline et s'incarne à travers les talents de femmes aux histoires et parcours multiples, issues de générations différentes. Entre imagerie pop et philosophie zen, passé et futur, mythes populaires et secrets bien gardés, la culture japonaise assume ses contradictions et sa pluralité. Common Language cherche à ouvrir de nouvelles perspectives et embrasser des points de vue différents, plus larges que ceux qui rendent la norme trop souvent restrictive. Et voir au-delà des apparences.
Définir nos utopies
Défaire les mythes. Ce second numéro de Common Language met à plat les grands récits fondateurs et tente de comprendre comment ceux-ci se sont répandus à travers le temps et au-delà desfrontières. Et quel meilleur exemple que les États- Unis d'Amérique, collage de territoires aux cultures variées. Il ne s'agit pas ici de retracer son histoire mais de voir comment ce brassage a permis de faire émerger différentes voix, entendues et respectées. Nous mettons donc à honneur ces personnes qui ont su rassembler au sein même et par-delà leurs communautés. À travers ses différents articles et reportages, qu'il s'agisse de portraits ou de portfolios artistiques, Common Language ouvre ses pages à des femmes qui prouvent que le meilleur pour l'avenir n'est pas qu'utopie, mais une vision à défendre. Définir nos utopies. Prôner une féminité multiple, inclusive, fluide, un regard tout autant attentif à soi qu'ouvert aux autres. Il s'agit là d'un engagement inspirant, à l'image de toutes ces femmes qui partagent ici leur histoire.
Vers un langage commun
Ce premier numéro de Common Language répond d'abord au désir de représenter les femmes dans toutes leurs diversités: artiste, sensible, solidaire, philosophe, curieuse... Difficile, pour ne pas dire impossible, d'être exhaustif; c'est pour cela que ce premier chapitre existe, en attendant d'être complété par les prochains. Si les héroïnes de ce récit sont multiples, l'action se concentre elle sur un territoire unique: la Sicile. Île aux mythes fondateurs, elle reste cette terre des croisements à la lumière si particulière, parfait décor pour débuter ces rencontres.